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Une mère peut-elle être trop fusionnelle ?

  • solvou
  • 1 juin 2022
  • 2 min de lecture

En parlant comparaison et culpabilité maternelle, j’aimerais rebondir sur la fusion mère-enfant et les injonctions bien souvent faites aux mères : « Tu es trop comme ci avec ton enfant », « Tu le prends trop dans les bras », « Laisse-le pleurer » et j’en passe...

Voici un cas pratique. À partir de l’âge de trois ans, mon fils a fait de nombreux cauchemars et s’est levé la nuit pendant longtemps (pendant deux ans environ). Il faisait un cauchemar et il filait tout droit dans ma chambre pour trouver présence et réconfort. Je l’ai quasiment toujours accepté, j’ai toujours répondu présente en l’accueillant à mes côtés. Bien des fois, j’ai pu entendre les discours anti-cododo de mon entourage : « Moi, mon enfant dans notre lit, c’est niet ! » À titre personnel, je n’arrivais à le repousser à trois heures du matin, car au plus profond de moi, je me disais : je dois être là pour lui, pour le réconforter, pour le rassurer, aussi bien à dix heures du matin qu’à trois heures du matin. Les enfants n’ont-ils pas des angoisses aussi à trois heures du matin ? Doit-on alors les laisser seuls avec elles en pleine nuit ? Pourquoi la nuit l’enfant n’aurait-il pas besoin de sa maman s’il fait des cauchemars ? Et si le mien dort plus paisiblement à mes côtés pour l’instant, qu’est-ce que ça peut bien faire après tout, à partir du moment où ces foutus cauchemars passent ?

Les cauchemars, comme le reste, ont fini par passer. Mon fils ne vient plus élire domicile dans notre lit cinq nuits par semaine. Je dors mieux, c’est vrai aussi.

Avec du recul, j’ai pensé à ma propre enfance, et à toutes ces nuits, où angoissée, je me réfugiais dans le lit de ma mère, et je me souviens trente ans après du réconfort qu’elle a été, de sa présence, si douce, si apaisante à mes côtés. Je ne l’oublierai jamais. Les enfants ne retiennent pas une fusion malsaine, ils retiennent simplement que vous avez été là pour eux quand ils en avaient besoin. Continuez votre chemin de maman, comme vous le sentez. Quand bien même les autres contesteraient votre façon de faire, comme dirait Boris Cyrulnik : « On ne négocie pas avec le désir d’une mère. »[1]

[1] Psychologies Magazine, février 2003

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