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Les coliques du nourrisson : quand l'amour maternel est confronté à l'impuissance

  • solvou
  • 1 juin 2022
  • 2 min de lecture

Les coliques du nourrisson se caractérisent par des pleurs inconsolables nuit et jour, au moins trois heures par jour, au moins trois jours par semaine, pendant plus d’une semaine. La sensation d’être dépassée est alors décuplée par ce constat : mon bébé pleure et je n’arrive pas à le consoler. Les coliques du nourrisson apparaissent alors que le bébé est en parfaite santé et qu’il a une courbe de croissance satisfaisante.

Vous passerez votre temps chez le pédiatre, et le pédiatre vous fera la même réponse, qui rajoutera à votre sentiment d’impuissance et à votre incompréhension : « Votre bébé va bien. » D’accord, mais si notre bébé va bien, nous, mères, nous allons mal, car nous sommes confrontées à des pleurs tout au long de la journée, des pleurs que nous n’arrivons pas à consoler. Certains chercheurs se sont accordés pour dire que ce serait l’angoisse de la mère que le bébé ressentirait et déchargerait. Mais c’est un cercle vicieux : ne peut-on pas se demander plus simplement, et de manière cartésienne, si ce n’est pas parce que son bébé pleure sans raison et sans discontinuer que la mère est angoissée ?

Qui alors de la mère ou du bébé initie l’angoisse ? Difficile à dire. Il y a à plusieurs égards une réciprocité dans la relation : le bébé a besoin de sa maman, comme la maman a besoin de son bébé pour avancer, pour comprendre, pour « progresser » et acquérir de la confiance dans sa maternité.

Nombre de parents se sentiront totalement impuissants face aux coliques du nourrisson et face aux pleurs du soir, mais ce sentiment d’impuissance est-il bien justifié ? L’amour maternel est-il réellement impuissant lorsque la mère donne tout ce qu’elle a à donner, lorsqu’elle se relève la nuit cinq fois, six fois, lorsqu’elle continue à avancer, à se battre, à soutenir, à bercer même quand elle pensait ne plus en être physiquement capable ? On peut considérer que le sentiment d’impuissance est infondé, car le parent, alors qu’il pense être inutile, sans ressources, est en réalité en train de déplacer des montagnes.

Il est une ressource que je ne peux que vous conseiller en cas de coliques du nourrisson : maintenir votre bébé en position debout ou surélevée et le porter - soit en écharpe de portage, il aura les jambes recroquevillées sur son ventre, soit en porte-bébé.


Cependant, si votre bébé pleure beaucoup, que vous n’arrivez pas à le calmer, que les biberons se passent mal, qu’il se tortille pendant ou après, s’il n’arrive pas à les finir, s’il tire la langue, pensez à vérifier auprès de votre pédiatre qu’il ne s’agit pas d’un RGO (reflux gastro-œsophagien), d’un problème de freins, ou de tout autre souci organique qui perturberait son sommeil.

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