top of page

Baby-blues et angoisses de la maternité

  • solvou
  • 1 juin 2022
  • 2 min de lecture

Le baby-blues, c’est l’angoisse d’élever ses enfants.

L’inquiétude vis-à-vis de l’éducation des enfants est normale et saine.

Serons-nous à la hauteur ?

Cette angoisse se manifeste par exemple dans la période de semi-dépression qui suit l’accouchement. Cette angoisse est appelée aussi le post-partum, très bien décrit par Illana Weizman dans « Ceci est notre post-partum » (Editions Marabout- 20 janvier 2021).

« Dans une société qui porte la maternité aux nues, les souffrances des femmes en période de post-partum sont immédiatement invalidées puisqu’elles ont eu la « bonne fortune » d’être devenues mères : se plaindre d’une expression de la maternité, c’est trahir son genre. »


Il n’est pourtant rien de plus humain que d’être prise par une angoisse incontrôlable devant la responsabilité qui nous incombe alors : celle d’une vie. Le pédiatre américain Tommy Berry Brazelton (1918­­ – 2018) pense que pour les jeunes mamans, cette angoisse reflète « la contradiction permanente qui existe entre le désir d’avoir un enfant et celui d’en être débarrassé ».

Ces angoisses sont naturelles, et se manifestent principalement à l’arrivée du premier bébé : la mère est tout à coup plongée dans un monde inconnu, qu’elle ne maîtrise pas. Il lui incombe une responsabilité nouvelle, immense : assurer le bien-être, et plus encore, protéger la vie de son enfant. Elle découvre alors, avec l’amour maternel, l’impact énorme que ce petit être va avoir sur elle, sur son « réservoir d’amour » tout d’abord (voir le chapitre « Le réservoir d’amour »), sur sa confiance en elle, sur ses certitudes, qui vont se trouver ébranlées bien souvent (« Avant d’avoir des enfants, je bannissais la tétine », « Je m’étais dit que jamais, au grand jamais, je ne dormirais avec lui », etc.), sur elle-même.

On devrait mieux préparer les femmes à être mères, on devrait les préparer davantage à ce grand chamboulement. Car avec l’arrivée d’un enfant, tout est chamboulé : le sommeil de la mère, sa liberté, ses loisirs, sa confiance en elle, son couple, sa vie intime.

Le baby-blues disparaîtra petit à petit, à mesure que la mère fera connaissance avec son bébé. Elle prendra alors confiance en elle, en lui, et en sa maternité. Elle trouvera alors sa place de mère et sa légitimité.

Le baby-blues peut être déclenché, non seulement par le sentiment d’une trop lourde responsabilité, mais aussi par les difficultés rencontrées au cours des premières semaines, notamment par les pleurs du bébé que la maman n’arriverait pas à calmer, comme les pleurs de soir (qui sont habituels et qui s’atténuent après trois mois – on dit que le bébé décharge ses émotions le soir venu) ou encore les coliques du nourrisson.

Posts récents

Voir tout
Adolescence (et désamour ?)

Le désamour, et plus particulièrement le désamour pour sa propre famille, pour ses propres parents, est-il un passage obligé à...

 
 
 
Les peurs chez le jeune enfant

Les phobies sont des peurs irrationnelles qui conduisent à l’évitement (phobie des araignées, phobie des serpents). Elles sont tout à...

 
 
 

Commentaires


© 2022

bottom of page